Etouffé comme un feu de paille
Comme une poignée de braises soufflées
Je sens sans que j y pense encore
Sa présence discrète et qui pourtant m’inquiète
Du fond de ma conscience je sais depuis bien longtemps qu’ils me guettent
Que dans mon âme ils se sont insérés
Jusqu’au fond de mon ADN ils se sont intégrés
Un étrange corps étranger essaie de m’aliéner
Ils n’ont pas pu m’étrangler
Non, j’ les laisserai pas m’étrangler
Je combats le mal avec les armes que j’ai
Même si ça fait mal d’être si mal armé
Encore tant à forcer de ces entraves mentales
En travers du dédale, je le découvre à peine
Mais j’ouvre les yeux, le jeu en vaut la peine
Leur tenir tête plutôt que de m’ouvrir les veines
Le monde qu’ils nous montrent vient de prendre fin
Rejoins-moi, viens, ne remettons pas à demain
Comme des âmes damnées nous recherchons la flamme
Elle est si vacillante et la crevasse immense
Nous ne la trouvons plus dans ce néant si dense
Si près de toi elle luit, ou si en toi elle brille
N’oublie jamais que d’autres ont apporté l’essence
Pour que ce soir ensemble autour des flammes on danse
Pour que ce soir ensemble autour des flammes on danse
Le vent de la colère ravive le brasier
Des milliers de foyers d’incendies déclarés
Toi-même pris à la gorge par ces mentalités
Te forçant à expier au lieu de t’exprimer
Tu sens monter le feu, tu le vois monter,
Tu sais monter le feu, tu le sens monter
Allez viens, on est pleins, tous armés d’une torche au poing
Le monde qu’ils nous montrent vient de prendre fin.